Montagne et anciennes fortifications à Gyantse. |
Stupa au delà des fortifications. |
Fortifications |
Les gardes rouges de la Révolution culturelle se sont acharnés là comme ailleurs sur les symboles religieux. “Vieilles choses, vieilles idées.” Pourtant, le monastère Palkhorchöde à survécu. Sa construction fut entreprise en 1418 à l'emplacement d'un premier temple construit en 1390. Il a abrité jusqu'à seize collèges de divers courants du bouddhisme tibétain, notamment Gelugpa, Sakyapa et Nyingmapa. Jusqu'à trois à quatre mille moines y vivaient.
Le temple du monastère Palkhorchöde. |
Le monastère et son stupa. |
Le stupa aux cent mille figures |
On appelle Kumbum ce type de chörten (stupa tibétain) de grande taille constituant un bâtiment, comparable à un temple. La base d'un Kumbum regroupe sur plusieurs étages des chapelles abritant des statues de divinités bouddhiques. Celui de Gyantse est le plus ancien et le plus connu. D'une hauteur de 32 mètres, il renferme une grande statue du Bouddha en méditation et comporte six niveaux occupés par des chapelles : quatre dans la base octogonale, puis un étage de forme circulaire surmonté par une terrasse supportant une chapelle carrée. L'ensemble est surmonté de treize disques circulaires superposés symbolisant les treize états supra-humains. Nietzschéen en diable, le Kumbun.
Divinité courroucée, comme on peut le voir, mais néanmoins protectrice, chapelle du Samsara, monastère Palkhorchöde. |
Entrée du stupa. |
Moulins à prières. |
Jour de marché (idem suivantes). |
Yak authentique en pleine méditation. |
Les enfants de Gyantse. |
Les enfants tibétains ressemblent aux moineaux des villes. Ils sont habillés de vêtements de grosse étoffe qui ne sont souvent que des loques incrustées de poussière. Il arrive qu’on les rencontre dans quelque recoin de bistrot, occupés à fumer, à boire et à comploter, assis sur le sol comme des fripouilles. Souvent, ils viennent autour de moi, me regardent en riant, touchent mes vêtements, veulent ouvrir mon sac, se grattent le creux de la main pour demander de l’argent ou une image du dalaï-lama. Leur visage est façonné par le soleil, la terre et le vent. Ils ont déjà la peau dure à cause du vent glacial qui souffle entre les montagnes, s’introduisant jusque dans les cuisines aux murs sombres. Par tout temps, ils vont puiser l’eau au ruisseau qui coule derrière le village. Ils portent des fardeaux, des seaux et des bidons, des fagots ou leur petit frère. Comme dans tous les pays du monde, à l’aide d’un morceau de bois et d’un bout de fil de fer, ils se bricolent des vaisseaux fantastiques. Le bâton qu’ils chevauchent est un destrier intergalactique. Et ils s’amusent des quelques mots d’une chanson qu’ils ne comprennent pas mais dont ils répètent les paroles après moi.
Les cuisines du restaurant. |
On m’avait prévenu : au Tibet, je serais à l’abri du péché de gourmandise. À condition sans doute d’éviter le Gyangze Hôtel car sa cuisinière mérite d’être saluée. Son talent réside dans l’art d’accommoder parcimonieusement les ingrédients les plus modestes. Pommes de terre, choux, céleris, oignons, nouilles, raviolis et riz sont mijotés avec un goût sûr. Le chou craque juste ce qu’il faut sous la dent. Les sauces, à base de beurre de yak et d’œufs, sont remarquablement parfumées. Le pain cuit à la vapeur est délicieux.
Maisons de Gyantse. |
Filage au fuseau. |
Tissage manuel. |
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